Le tatouage japonais fait sans doute partie des tatouages les plus significatifs qui soient. De plus en plus répandu en occident, ce type de tatouages attire, non seulement par son côté esthétique, mais également par le côté énigmatique qu’il revêt assez souvent. Mais cet aspect énigmatique et fortement symbolique, trop souvent négligé dans les sociétés occidentales, nourrit encore certaines polémiques réactions, au Japon. Pour mieux comprendre tout ceci, nous vous proposons d’en apprendre un peu plus sur ce type de tatouages.
Historique du tatouage japonais
Appelé horimono ou irezumi au Japon, le tatouage fait partie de la culture japonaise depuis des millénaires. L’on pense que la pratique remonterait à au moins 3 siècles avant Jésus-Christ. Toutefois, à l’époque, et jusqu’à récemment encore, le port de ces tatouages était le signe d’appartenance à un clan ou à un groupe de personnes exerçant un métier bien défini. De même, dans la société japonaise d’alors, le tatouage servait à distinguer les femmes mariées. Celles-ci se faisaient alors tatouées dès les noces pour signifier clairement leur statut matrimonial. L’usage du tatouage évolua vers les IIIe et IVe siècles de notre ère et fut alors très répandu dans les milieux religieux d’alors. Mais, la venue du bouddhisme et de nouvelles religions dans le pays vont changer la perception populaire, véhiculée jusque-là autour du tatouage. Dès lors, le tatouage sera mal vu dans la société japonaise. Cette perception négative du tatouage japonais ne s’estompera jamais vraiment, même si à l’occasion des guerres civiles du XVIe siècle, les samouraïs portaient des tatouages afin d’être identifiés à leur mort sur le champ de bataille. L’arrivée des Hollandais sur l’archipel et la modernisation courante se sont ensuite chargées de répandre les motifs de tatouages japonais dans le monde occidental.
Tatouage japonais et symbolismes
Réalisé généralement sur tout le corps ou, tout au moins, sur une grande partie du corps, le tatouage japonais est une œuvre d’art et sa réalisation peut prendre des jours, des semaines, voire des mois. Avec le temps, la technique a considérablement évolué. Ce qui lui confère aujourd’hui, une plus grande ouverture d’esprit et un certain modernisme dans sa réalisation, tout en conservant son symbolisme originel. Car, faut-il le préciser, aucun symbole de tatouage japonais ne doit être choisi au hasard. La signification intrinsèque du motif est en effet nécessaire. Par exemple, un poisson Koï, symbolise la chance, même s’il est encore important de choisir la partie du corps adéquate pour l’inscrire. Si vous choisissez un dragon, sachez que cet animal peut à la fois incarner le « mal », la « protection » ou encore « respect ». Prenez donc le soin de bien vous renseigner et de bien analyser votre environnement social.
Regard de la société
Le tatouage japonais n’est pas vu de la même façon au Japon, en occident ou dans le reste du monde. Au Japon, le port du tatouage est plutôt mal vu aujourd’hui. En effet, être tatoué du dragon ou de tout autre type de tatouage, peut être la raison d’un rejet systématique de la société. Cela est dû au fait que l’Irezumi (tatouage traditionnel japonais) est plutôt reconnu, aujourd’hui comme le signe de reconnaissance des yakuza.
Ailleurs, en Occident plus précisément, le tatouage japonais tend plutôt à s’affirmer chez les amoureux et les spécialistes du tatouage. La précision, la finesse et le savoir-faire qu’il exige en font, en effet, l’un des types de tatouages les plus rares et les plus courus. Toutefois, assurez-vous de bien vous adresser à un professionnel si vous envisagez d’en faire un.